Accueil > Grèves & luttes sociales > Occupation et blocage de l’usine Arkema à Saint-Auban (04) ?
mercredi 2 septembre 2015, par
Les anciens salariés sommés par la justice, de rembourser d’ici le 15 septembre, une partie des 8.000 euros d’indemnités, touchées au titre du préjudice d’anxiété lié à l’amiante ne comprennent pas cette décision, alors que d’autres salariés d’Arkéma en France, ont touché entre 12 et 15.000 euros d’indemnités.
L’assemblée générale extraordinaire du CAPER 04 [1] (lutte contre les maladies professionnelles liées à l’amiante) s’est réunie lundi 31 août au boulodrome des Lauzières à Château-Arnoux/Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence). Un vote a été organisé en faveur – ou pas – de la poursuite des actions dès le 15 septembre au matin s’il n’y avait rien de nouveau d’ici là.
Résultat du vote
« 244 votes pour l’occupation de l’usine Arkema avec seulement 21 contre et 3 blancs. Nous serons présents dès 7h du matin devant les portes. Nous ne voulons pas détruire le travail de nos camarades, mais nous voulons que justice soit faite ! Ça me « met les boules » parce que pendant ce temps-là, nos copains décèdent... » La voix de René Villard se brisait soudainement sous le poids de l’émotion dans les haut-parleurs. Il se reprenait très vite : « On veut être respectés et on veut une vraie justice »
15 septembre 2015 - l’occupation avorte !
Une négociation entre les avocats d’Arkema et de la CAPER aurait aboutit à une proposition : accepter une somme forfaitaire de 5200 euros (les ouvriers ayant perçu plus s’engageant à rembourser les indemnités perçus !). Un nouveau vote sur le piquet de grève du 15 septembre a validé cette pantalonnade (140 « oui » à la proposition, et 43 « non ».) !
Un peu plus de renseignements sur le site d’Alpes 1
[1] Depuis des années le CHSCT CGT et le CAPER 04 mènent un combat sans faille contre les employeurs successifs qui ont été à la tête d’ARKEMA. Nous avons obtenu des avancées notoires avec le concours du CHSCT CGT, que ça soit pour « la reconnaissance du site », les « départs anticipés amiante », pour les « maladies professionnelles », sur la « faute inexcusable » de l’employeur et maintenant sur le « préjudice d’anxiété ». Mais les dirigeants ont toujours la même attitude de mépris vis-à-vis des salariés dont cette demande de remboursement scandaleuse qui fait déborder le vase.
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