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Grèves & luttes sociales

Château-Arnoux (04) : quand les lois de la finance l’emportent sur l’humain

jeudi 18 décembre 2014

Article de Jean Banner publié dans La Marseillaise du 18 décembre 2014


Les associations d’aide à domicile alertent les élus et les pouvoirs publics. Les services d’aide à domicile du département des Alpes-de-Haute-Provence ont invité leurs partenaires à une table ronde sur le thème « Bilan et perspectives de l’aide à domicile dans le 04 ».

Au cœur du sujet, les conditions précaires des personnes âgées en matière de leurs conditions de vie, voire de survie à leur domicile, et l’indigence des moyens mis à leur disposition.

Autour de la table, les associations, syndicats intercommunaux, des CCAS et des élus du département.

Une grande partie de la population est vieillissante et vit dans la précarité. L’habitat en milieu rural est difficile à chauffer, et les propriétaires qui vivent dans les murs qui les ont vu grandir refusent d’hypothéquer un patrimoine qui leur vient de leurs parents. Ce sont souvent des retraités agricoles avec de très faibles rentes.

Aujourd’hui, il reste des places dans les maisons de retraite, des pensionnaires venus de départements voisins s’y installent car elles sont moins chères, mais dans la fourchette à partir de 1850 euros mensuels, c’est encore trop onéreux pour les personnes à faibles revenus.

Un cri d’alarme

L’ADMR, la Populaire, le Casic, la COOMAID, par la voix de Roland Petier, président du Casic ont voulu alerter les Services publics sur les difficultés de gestion des associations qui génèrent des répercussions sur les personnes âgées.

Le montant des remboursements des différentes caisses ne couvre pas les dépenses réelles desdites associations. En d’autres termes, elles fonctionnent à perte.

Ainsi, une heure de prestation est subventionnée à hauteur de 19,40 euros alors que le coût réel est de 21, 15 euros, hors frais de déplacements. Or, sur le territoire, ils sont conséquents.

Avec 63000 heures annuelles toutes structures confondues pour approximativement 4500 personnes aidées, le compte est facile à établir.

« Nous risquons de voir disparaître des structures à cause de ce travail à perte. Deux services d’aide à domicile ont déjà fermé, à Sainte Tulle et à Thoard ».

Si des associations ferment, le nombre de places dans les établissements sera insuffisant (compte non tenu de leur prix). De nombreux petits retraités (agriculteurs, artisans) ne pourront se les payer, « même qu’ils ne peuvent dans certains cas assurer financièrement leur aide à domicile. Il n’y a pas de solution et nous sommes face à un mur. Nous avons rencontré le Conseil général pour établir des pistes de schéma départemental intermédiaire, mais nous savons aussi que le Département a voté un budget en baisse », a conclu Roland Petier.

Jean Banner

Château-Arnoux (04) : quand les lois de la finance l’emportent sur l’humain

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